Tuesday, October 13, 2009

Extrait de Journal Liberation.Paris;13 octobre 2009.

Le Centquatre, un an de pleins et de vides

Que s’est-il passé au Centquatre?

Si on additionne le nombre d’événements, de créations réalisées, on se trouve confronté à un foisonnant marabout de ficelles. Les architectes Berger & Berger ont réfléchi à des objets parasites de cette usine artistique trop fonctionnelle, mais sans parvenir à leur «Love hotel», faute de fonds. Le dramaturge camerounais Kouam Tawa a organisé des palabres autour de la question des sans-papiers. Le Péruvien Juan Diego Vergara a archivé sous forme de collage interactif son obsession pour le mouvement punk. L’atelier Balto de Berlin a invité des paysagistes à inventer une table de jardinage foutraque dans des caisses. La paysagiste Sophie Barbaux et le designer Sébastien Wierinck ont installé toutes sortes de bancs pour tester ce passage urbain…

A tous ces travaux de recherche ou préparatoires, 54 projets en tout, s’ajoutent une revue, CENTQUATREVUE, des manifestations hébergées comme Présence électronique ou le Festival d’automne, l’exposition de la villa Arpel du film Mon Oncle de Tati, des rendez-vous citoyens, des rencontres pour les jeunes publics… Un cocktail chic pour les mécènes qui soutiennent le lieu grâce à un fonds, succède à une manif des mal logés. Ce n’est pas rien tout cela ! «Mais rien ne se voit», regrette Cantarella. «C’est une ruche qui bourdonne en silence», convient Laurent Roth.